UNE BRÈCHE EST POSSIBLE, par François Leclerc

Billet invité.

Le dos au mur, à force de détermination, le gouvernement grec est en passe d’ouvrir une brèche qui reste à concrétiser.

Depuis l’échec de la dernière réunion de l’Eurogroupe, des discussions présentées comme « techniques » ont préparé la prochaine rencontre de lundi. Avec les représentants des créanciers de la Grèce – l’appellation Troïka est abandonnée – priorité a été accordée à l’analyse des mesures que le gouvernement grec pourrait prendre dans les six mois à venir, s’il n’était plus exigé qu’il sollicite une extension du plan de sauvetage qui se termine. L’exercice a consisté à associer des … Lire la suite

LES GRECS VONT-ILS ÉCHAPPER À LEUR TRAGIQUE DESTIN ? par François Leclerc

Billet invité.

Il n’est pas attendu de la réunion de l’Eurogroupe d’aujourd’hui qu’elle clarifie cette interrogation, celle toute proche et de la dernière chance du 16 février y pourvoira. Comme Pierre Moscovici a cru devoir hier le préciser, « le scénario n’est pas une sortie de la Grèce de l’euro », mais celle-ci n’a jamais été aussi proche sans qu’il ne contribue à l’éloigner. Accusant Wolfgang Schäuble d’exiger « des choses irrationnelles », Alexis Tsipras a déclaré devant le Parlement : « Schaüble peut nous le demander de n’importe quelle façon, nous ne demanderons pas d’extension du plan d’aide ! … Lire la suite

ILS S'Y SONT MIS À TOUS POUR CLAQUER LA PORTE, MAIS LA PARTIE N'EST PAS FINIE ! par François Leclerc

Billet invité

Une mesure « légitime », c’est ainsi que Matteo Renzi et François Hollande ont sans l’ombre d’une hésitation approuvé le coup de semonce de la BCE laissant aux banques grecques comme seule source de financement les aides de liquidités d’urgence (ELA). Et c’est cette annonce qui a sonné la fin de l’espoir de voir adopter le plan du gouvernement grec. On apprenait peu après que la BCE avait décidé d’augmenter le plafond de l’ELA, désormais porté à 60 milliards d’euros, afin que la situation ne leur échappe pas des mains : la BCE veut faire plier mais pas … Lire la suite

LA BCE ENGAGE LES HOSTILITÉS, par François Leclerc

Billet invité.

C’est peu dire que le style et la tactique de négociation de l’équipe grecque agacent les dirigeants européens. Cohérent avec son rejet de la Troïka comme interlocuteur, Yanis Varoufakis voit un par un ses créanciers et essaime des interviews dans la grande presse au fur et à mesure de ses déplacements. Au fil de ses déclarations, on apprend petit à petit les éléments de son plan qu’il distille. En expliquant par exemple qu’il voudrait renégocier le taux des prêts du FMI, qui sont au-dessus de ceux du marché, après avoir aussi rencontré Poul Thomsen, son représentant pour l’Europe. … Lire la suite

LE MISTIGRI DÉCOUPÉ EN TRANCHES, par François Leclerc

Billet invité.

On parle toujours du remboursement, des émetteurs de la dette et de leur remboursement, et l’on s’intéresse à tort bien plus rarement à ceux qui la détiennent. Ce qui se comprend lorsqu’il va de soi qu’ils seront tous remboursés en bénéficiant d’un traitement égal, mais n’est plus possible quand ce n’est plus de cas. Le jeu se complique alors, comme lors de l’effacement précédent de la dette grecque, qui a uniquement touché les créanciers privés, préservant la BCE, et a été organisé sous l’égide de l’Institute of International Finance (IIF), cette émanation des mégabanques internationales. Or c’est la … Lire la suite

SUFFIT-IL D'ÊTRE ICONOCLASTE POUR AVOIR RAISON ? par François Leclerc

Billet invité.

L’équipe de Syriza n’a pas fini de prendre à contrepied les dirigeants européens en ne satisfaisant pas aux rituels auxquels ils sont accoutumés ainsi qu’en refusant de se glisser dans leur moule. Après avoir refusé de satisfaire à un examen de passage devant la Troïka doté de 7 milliards d’euros, lui opposant la négociation d’un contrat sur de toutes autres bases, Yanis Varoufakis en a dévoilé hier les grandes lignes.

Le plan consisterait à émettre deux types de nouveaux titres en échange des créances actuelles. Les premiers titres seraient destinés aux pays européens créanciers, et indexés sur la … Lire la suite

LE BALLET DES RENDEZ-VOUS SE POURSUIT, par François Leclerc

Billet invité.

Le jeu s’est calmé et le baromètre de la Bourse d’Athènes l’a enregistré lundi matin. Angela Merkel, qui se place sur la réserve, sera bientôt la seule à ne pas rencontrer la nouvelle équipe grecque. Mais, après avoir dîné avec François Hollande à Strasbourg, elle a téléphoné à Matteo Renzi, devançant leurs rendez-vous respectifs avec Alexis Tsipras. Barack Obama ayant déclaré sur CNN que « on ne peut pas continuer à pressurer des pays qui sont en pleine dépression », et que « à un moment donné, il faut une stratégie de croissance pour pouvoir rembourser ses dettes … Lire la suite

LE RAPPORT DE FORCE QUI SE CONSTRUIT, par François Leclerc

Billet invité.

Le nez rivé sur la Grèce, on en viendrait à négliger l’accentuation en janvier de la poussée déflationniste annoncée vendredi dernier par Eurostat. Ce n’est pas le cas de Vitor Constâncio, le vice-président de la BCE, qui la considère comme « très risquée ». Prenant le contre-pied de la politique d’austérité budgétaire européenne, il en a tiré samedi la conclusion suivante devant son auditoire de la Cambridge Union : la zone euro devait « élever la demande globale » pour échapper au risque du « piège de la dette ». Après avoir engagé un programme d’achat de titres … Lire la suite

ON EN VIENT AUX CHOSES SÉRIEUSES… par François Leclerc

Billet invité.

Les choses sérieuses ont débuté vendredi avec la mission de Jeroen Dijsselbloem à Athènes, toute empreinte de raideur. Le ministre des finances grec, Yanis Varoufakis, a confirmé au président de l’Eurogroupe que la Troïka n’était plus considérée comme un interlocuteur valable (pour mémoire, les deux dernières rencontres de cette dernière avec le précédent gouvernement avaient dû prudemment se tenir à Paris). Réagissant à la proposition d’une conférence européenne sur la dette, que Christine Lagarde n’a pour sa part pas repoussée, ce dernier a rétorqué que l’Eurogroupe était le lieu privilégié pour en discuter.

La veille, Yanis Varoufakis avait … Lire la suite

À ATHÈNES, TOUT SE PRÉCIPITE, par François Leclerc

Billet invité.

Constitué en un temps record, le gouvernement Tsipras a prêté serment en se passant de la traditionnelle bénédiction de l’Église orthodoxe. Sans attendre, de premières cartes sont prêtes à être posées sur la table, mais les évènements se précipitent.

De nombreuses mesures législatives sont dans les tuyaux et, premier symbole en annonçant d’autres, le gouvernement a stoppé la vente de 67 % des parts du port du Pirée pour laquelle des acheteurs avaient été déjà sélectionnés. L’augmentation du salaire minimum suivrait. La priorité est accordée à la mise en œuvre sans tarder de premières mesures phares, avec comme … Lire la suite